Bad Data & Bad Policy Will Force Fed To Scramble To Cut Rates | David Rosenberg
Entrevue de macroéconomistes, David Rosenberg: Vidéo 36
Rosenberg est reconnu pour son approche pragmatique face aux données utilisées par les entités gouvernementales dans le cadre de la mise en œuvre de leurs politiques respectives. Dans l’entrevue sélectionnée pour notre résumé, il émet une mise en garde supplémentaire : les informations officielles sur l’emploi qui sont véhiculées sont inexactes et la révision subséquente de ces dernières aura un effet important tant sur les marchés financiers que sur la Fed. Comme ces données sont névralgiques aux politiques gouvernementales mises de l’avant, les propos de Rosenberg méritent notre attention, si ce n’est que pour prendre toute la mesure et l’importance des données utilisées par la Fed et la remise en question de leur acuité. La modulation des habitudes de consommation des particuliers, dont le niveau d’endettement a considérablement augmenté, conjuguées aux différentes analyses de Rosenberg afférentes aux principaux indicateurs économiques, lui permettent de dresser un portrait singulier de la situation actuelle, portrait qui très instructif. Pour ceux et celles qui souhaitent consulter sa bio, voici le lien.
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Amené à discuter d’entrée de jeu de sa lecture de l’économie globale, Rosenberg note que l’Europe fait mieux que prévu, une récession y ayant été évitée de justesse, même si l’économie y stage sans pour autant se contracter. Il note également que le rythme de l’inflation y a diminué. Dans une certaine mesure, ceci est une surprise pour lui.
Le marché américain demeure, quant à lui, concentré comme jamais. Rosenberg n’est pas enclin à investir en pareille conjoncture, où les actifs sont nettement surévalués. Il se tourne plutôt vers d’autres marchés, tel que Japon qui performe mieux que le S&P 500 à l’heure actuelle.
Le niveau de vigueur de l’économie américaine est relié pour Rosenberg au taux actuel d’endettement qui est des plus importants (tant pour le gouvernement que les particuliers). En effet, pour l’économiste, ce qui a permis d’échapper à la récession à l’heure actuelle, est l’utilisation résiduelle des mesures fiscales pandémiques, jumelée notamment à l’augmentation de l’utilisation des cartes de crédit.
Au passage, Rosenberg constate que ses prédictions de 2023 quant à la survenance éminente d’une récession se sont avérées inexactes.
Le taux d’épargne a diminué de façon importante et l’emprunt a pris le pas. L’emprunt génère certes des liquidités pour les consommateurs, lesquelles n’émanent cependant pas d’une source de revenus. Ceci met donc des bases fragiles à la vigueur de l’économie actuellement constatée.